L’archéologie a rencontré la technologie … et elles ont fait d’incroyables découvertes !
En janvier dernier, une équipe de chercheurs ont découvert une ancienne cité maya dans la jungle tropicale située à la jonction du Mexique, du Guatemala et du Belize. Le dernier rapport de cette découverte a été publié la semaine dernière et révèle que la découverte est bien plus importante qu’elle n’y paraît.
En effet, grâce à l’utilisation d’une nouvelle technologie, le LIDAR ( Light Detection And Ranging), qui est un instrument permettant de cartographier de manière détaillée la surface terrestre d’une zone inaccessible, dans ce cas, une forêt vierge, ils ont pu constater plus de 60 000 vestiges mayas et une pyramide de 30 mètres de haut sur une zone de 2 000 km carré. Cette cité daterait entre les années 600 et 900 de notre ère.
Cette trouvaille a mis en lumière de nombreux éléments de la civilisation maya. En cartographiant cette cité, les chercheurs ont pu mettre en évidence plusieurs points :
- les villes étaient reliées par des routes et constituées un véritable réseau,
- les zones rurales étaient aussi peuplées que les zones urbaines,
- l’agriculture maya était bien plus sophistiquée qu’on ne le pensait jusqu’alors comme :
- l’aménagement de culture en terrasses,
- la mise en place de canaux pour drainer les zones inondables et irriguer les cultures,
- l’existence d’une agriculture intensive responsable
Cette découverte remet donc en question les théories de l’effondrement de la civilisation maya. Selon Philippe Nondédéo, chercheur au laboratoire Archéologie des Amériques (CNRS – Paris I – Panthéon Sorbonne) : « Les résultats confirment une gestion savante et durable du milieu. Tout nous indique qu’il n’y a pas surexploitation. Les causes de l’effondrement des Mayas sont à chercher ailleurs… ».
De nombreux articles indiquent que suite à cette découverte, on pourrait estimer que la population était entre 7 et 11 millions d’habitants dans cette cité. Seulement, les archéologues ont aussi mentionnés le fait qu’ils ne sont aucunement sûrs que les constructions ont été faites au même moment et habitées au même moment également. Les chiffres avancées sont sans doute des extrapolations qui nécessitent encore des recherches pour s’en assurer.
Ce qui m’a fait bien rire dans l’histoire, c’est le site dont on parle aujourd’hui se trouve à une centaine mètres d’un autre site fréquenté par les chercheurs depuis plusieurs décennies, la cité de Tikal et que la fameuse pyramide de 30 mètres de haut semblait être une colline selon un professeur de l’Université de Nouvelle-Orléans.
Ceci dit, vu que même Indiana Jones aurait baisser les bras face à cette forêt vierge et que la Nature a eut le temps de reprendre ses droits sur la pierre, on peut largement comprendre que cette cité ne soit découverte que maintenant.
Pour plus d’informations, voici les sources :
RTL.fr : Guatemala : des milliers de vestiges mayas découverts – Publié le 29/09/2018 À 20:03
Ouest-France.fr : 60 000 vestiges mayas découverts au Guatémala – Publié le 01 octobre 2018